Un âne nommé Cadichon a écrit ses mémoires pour raconter les aventures de sa vie avec un bon sens paysan et une vivacité dont certains hommes
manquent parfois. Au début du récit, il raconte qu'il a pour maîtresse
une fermière qui le maltraite. Il décide donc de s’échapper et vit un
moment dans le bois. Il aura pourtant d’autres maîtres. Certains le
traiteront bien et il le leur rendra en étant docile et serviable. Il
sauvera par exemple la petite Pauline d’un incendie. En revanche, si on
ne le traite pas bien, l’âne ne se laisse pas faire et il riposte. Il
est finalement recueilli par Jacques et ses cousins, qui séjournent dans
le château de leur grand-mère. Il y est heureux, mais son côté
rancunier et moqueur l’éloigne de ses maîtres. Il blesse le petit
Auguste car il le tient pour responsable de la mort de son ami, le chien
Médor, abattu accidentellement lors d'une partie de chasse. Cependant,
il se rend compte qu’il doit changer et mieux se comporter. Il décide
donc de se racheter auprès du petit garçon, qu'il sauve à deux reprises,
alors qu'il est poursuivi par des chiens, puis quand il est sur le
point de se noyer. Dès lors, Cadichon devient véritablement bon.
La morale voulue par la comtesse de Ségur est clairement exprimée dans
le roman : il ne suffit pas d'avoir de l'esprit ou être débrouillard :
il faut aussi et avant tout avoir du cœur afin de se faire aimer et
d'être heureux.