Jules Ferry (né le 5 avril 1832 et mort le 17 mars 1893 à Paris) est un homme politique français. Il a, entre autres, été maire de Paris, ministre de l’Instruction public et président du Sénat.
L’école laïque, gratuite et obligatoire
Jules Ferry et les républicainsPartisans de la République, luttant contre la Monarchie, l’Empire ou toute forme de dictature pensent que la République ne pourra s’installer définitivement que lorsque la jeunesse échappera à l’Église qui est alors anti-républicaine.
Jules Ferry fait donc voter des lois rendant l’école laïqueIndépendante de toute religion., gratuite et obligatoire pour tous les enfants agés de 6 à 14 ans.
Article 1 de la loi du 16 juin 1881
Il ne sera plus perçu de rétribution scolaire dans les écoles primaires publiques.
Article 2 de la loi du 28 mars 1882
Les écoles primaires publiques vaqueront un jour par semaine, en outre du dimanche, afin de permettre aux parents de faire donner, s’ils le désirent, à leurs enfants, l’instruction religieuse, en dehors des édifices scolaires.
Article 4 de la loi du 28 mars 1882
L’instruction primaire est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, âgés de six à quatorze ans révolus.
Un partisan de la colonisation
Jules Ferry, comme la plupart des hommes politiques et intellectuels de l’époque, était favorable à la colonisation.
Il défendait l’idée que les Européens représentaient une race supérieure aux peuples des colonies. La colonisation avait donc pour objectif d’éduquer les populations mais également de trouver des matières premièresRessources naturelles utilisées pour fabriquer d’autres produits ou bien servant de source d’énergie. Exemples : charbon, or, fer... à faible coût.
Discours de Jules Ferry à la Chambre des députés le 28 juillet 1885
Messieurs, il y a un second point, un second ordre d’idées que je dois également aborder [...] : c’est le côté humanitaire et civilisateur de la question. [...] Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu’en effet les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. [...] Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. [...] Ces devoirs ont souvent été méconnus dans l’histoire des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l’esclavage dans l’Amérique centrale, ils n’accomplissaient pas leur devoir d’hommes de race supérieure. Mais de nos jours, je soutiens que les nations européennes s’acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation.