Mercredi 19 juillet 1950

Comme à l’habitude le lever est pénible et en retard il faut faire vite pour la toilette, l’habillage, rangement des tentes avant le petit déjeuner.

Notre sympathique chauffeur devant son car

Notre sympathique chauffeur devant son car

De grands cageots de moules attendent le grattage ; c’est un travail long mais la main d’oeuvre est nombreuse.

La corvée d’épluchage terminée ; nous sortons dans le pays : la boutique de la fabrique de galettes est envahie et chacun y achète quelques paquets de gâteaux : les gourmands ne les rapporteront pas jusqu’à Courpalay.

Nous visitons l’église, magnifique pour ce petit pays.

Le temps se perd en allées et venues et, enfin regroupés, nous descendons à la mer : sur la plage largement découverte nous jouons au handball ; les filles se montrent plus brutales que les garçons.

La baignade est courte car il faut remonter déjeuner : nous passons par les dunes ; sous les pins sont plantés de nombreuses tentes de camping.

Le déjeuner en plein air est toujours agrémenté de petits incidents dus à la maladresse des convives : M. Tessier vient veiller paternellement sur nous.

Le repas terminé, nous flânons dans nos tentes et nous préparons notre descente à la plage.

M. B. emprunte à la colonie plusieurs filets pour pêcher des crevettes et une vieille musette pour les rapporter.

Sitôt à la plage, nous nous mettons en tenue de bain. Les pêcheurs, de l’eau jusqu’aux genoux, poussent leur filet en longeant la plage : après une bonne heure de pêche, les filets ayant changé plusieurs fois de main, 8 crevettes sautillent dans le fond de la musette. Croyant son coup de filet fructueux, J.J.C. le relève brusquement, mais le manche se casse en deux. La pêche décourage tous ses amateurs.

Chacun s’amuse suivant son goût : on explore les rochers, on recherche dans le sable les coquillages, on patauge dans l’eau, on admire un cerf-volant que le vent entraine au-dessus de la falaise rocheuse.

L’heure du bain arrive : nous sommes familiarisés avec les vagues ; Cousson appuie sur toutes les têtes, Caillot l’imite avec moins hardiesse ; nous grimpons sur les épaules de M.B. et plongeons dans les vagues ; Annie tombe à l’eau avant d’être juchée sur le plongeoir vivant et remuant ; au bout d’un moment, il ne reste plus dans ‘eau que les nageurs les plus dodus qui résistent à l’eau fraiche.

Avec M.B., nous nageons en groupe serré quand une vague nous fait reculer brusquement de plusieurs mètres ; immédiatement, nous prenons pied et sortons de l’eau car la marée commence à descendre.

Nous goutons et les jeux recommencent : on patauge dans les vagues et quelques-uns se font doucher par de fortes vagues inattendues.

Vers 18h30 nous regagnons la colonie par la falaise et le pays.

LE diner est calme, car l’après-midi a été fatigante et M.B. décide que le coucher sera de bonne heure car le lever aura lieu à 1h du matin.

Chacun fait sa toilette, prépare ses vêtements pour le lendemain, et, après quelques chansons en plein air, chacun gagne son lit.

À la cuisine, M.B. prépare les victuailles pour la journée et les charge dans le car.

Bernard et quelques jeunes filles vont au bal à Tharon. Ils reviendront pour l’heure du départ.

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