Jack à la lanterne
J’avais envie d’écrire ma version de Jack-o’-lantern, la légende liée à Halloween, en m’inspirant de différentes versions lues sur la toile. La voici. Bonne lecture.
Dans un petit village irlandais, vivait Jack. Jack était forgeron, mais il passait plus de temps au bar, au pub comme on dit en Irlande, que dans sa forge.
Cet ivrogne n’inspirait guère confiance. Il avait trompé de nombreuses de personnes, y compris sa propre famille.
Pour ne rien arranger, la générosité n’était pas sa principale qualité. Impossible de trouver quelqu’un dans ce bar qui se souvenait l’avoir vu offrir une tournée de bière. C’est pourquoi, il était surnommé Jack l’Avare.
Un soir, comme un autre, accoudé seul au comptoir, le diable entra dans le pub et s’approcha de Jack avec pour objectif de lui prendre son âme.
— Mon ami Jack, depuis le temps que je t’observe, ton comportement fait de toi un parfait candidat pour m’accompagner en enfer.
— Avant cela, laisse-moi le plaisir d’une dernière bière bien fraiche.
Le diable consentit à cette dernière volonté. Jack dégusta sa boisson. Au moment de payer, il ouvrit son porte-monnaie et fit mine de ne point y trouver suffisamment d’argent pour payer.
— Pourrais-tu te transformer en pièce de monnaie ? Je ne voudrais pas quitter ce monde en laissant derrière moi des dettes, demanda-t-il au diable.
Ce dernier accepta, certain de pouvoir rapidement rependre sa forme initiale une fois dans la main du tenancier. Aussitôt dit, aussitôt fait, voici le diable métamorphosé en une pièce de monnaie. Jack la saisit et la déposa dans son porte-monnaie, juste à côté de la croix en argent qu’il conservait à l’intérieur de celui-ci. Le contact de cette croix empêchait le diable de retrouver sa forme originelle. Il était coincé !
Jack n’accepta de libérer le diable qu’à une condition : qu’il ne réclame pas son âme pour les dix années à venir. Le diable, ne voyant pas d’autres options, accepta. L’ivrogne rendit sa liberté au diable qui disparu aussi rapidement qu’il était apparu.
Les années passèrent pendant lesquelles Jack trompa beaucoup de gens, but beaucoup de bières et ne forgea que peu de métal.
Pile dix ans après leur première rencontre, le diable réapparut alors que Jack se promenait sur un chemin bordé de pommiers.
— Mon ami Jack, me revoici comme promis pour prendre ton âme.
— Puis-je déguster une dernière pomme avant que tu ne m’emmènes avec toi ?
Ne voyant pas comment Jack pourrait le duper cette fois-ci, le diable lui accorda cette requête.
— J’aimerais cette belle pomme qui est tout en haut de l’arbre, mais je ne suis pas capable d’aller la prendre par moi-même. Peux-tu aller me la cueillir ?
Tandis que le diable grimpait dans l’arbre, Jack sculpta rapidement une croix dans l’écorce du pommier, empêchant le diable de descendre. Cette fois, Jack fit promettre au diable de ne jamais prendre son âme. Avec réticence, ne voyant pas d’autre solution, le diable accepta de nouveau. L’avare supprima la croix. Furieux d’avoir été trompé une nouvelle fois, le diable retourna seul en enfer.
Cependant, Jack n’était pas éternel et il finit par mourir. Les mauvaises actions accomplies tout au long de sa vie, ne lui permirent bien évidemment pas de rentrer au paradis. Même s’il avait toutes les caractéristiques pour être accueilli en enfer, le diable ne put l’accepter dans sa demeure à cause de la promesse qu’il lui avait faite quelques années auparavant près du pommier.
Jack se retrouva donc perdu dans l’obscurité entre les deux mondes, se demandant comment il allait voir dans le noir. Malgré les précédentes duperies, le diable, eut pitié de l’ivrogne et jeta une braise ardente de l’enfer vers lui. Afin de protéger cette lueur du vent, Jack plaça cette braise dans un navet qu’il sculpta pour en faire une lanterne.
Depuis lors, l’âme de Jack l’Avare, connu aujourd’hui sous le nom de Jack à la lanterne, erre sans fin avec son navet éclairé.
Chaque année, il réapparait dans le monde des vivants, le temps d’une nuit, le jour de sa mort, le 31 octobre.
(Image générée par Copilot)
Je ne connaissais pas cette histoire. J’ai trouvé la lecture de ce texte agréable et limpide. Belle réécriture !
Merci !