La chanson des hirondelles – poésie
Chanson / poésie écrite par Edouard Guinand appartenant au domaine public et paru dans le journal « La Tradiction n°8 »
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5790690n/f32.image.r=Contes%20celt…
LA CHANSON DES HIRONDELLES.
Les hirondelles sont parties !
Hier, lorsque tombait la nuit,
Autour de mes chesneaux blotties,
Elles se rassemblaient sans bruit.
Les hirondelles sont parties !
Elles tenaient un grand conseil :
Vers quel point inconnu du monde,
Vers quel site chaud et vermeil
Irait leur course vagabonde?…
Elles tenaient un grand conseil.
Elles écoutaient les plus sages
Parlant de vallons innommés,
De blancs et d’odorants rivages
Où leurs vols s’étaient embaumés.
Elles écoutaient les plus sages.
Toutes répondaient à la fois :
« Gagnons l’Afrique aux lauriers roses,
Ou la Provence aux rouges toits,
Ou l’Espagne aux fenêtres closes. »
Toutes répondaient à la fois.
Enfin la plus vieille hirondelle,
Coutumière des longs parcours,
Franchit l’espace d’un coup d’aile
Et fît taire les vains discours.
C’était la plus vielle hirondelle.
A son appel strident et sûr,
La troupe s’est toute envolée,
Et comme un nuage en l’azur,
A fui dans la nuit étoilée,
A son appel strident et sûr.
Où sont-elles quand l’heure est sombre ?
Quand les vents d’hiver embrumés
Tiennent nos champs déserts dans l’ombre
Et nos tristes logis fermés ?…
Où sont-elles quand l’heure est sombre?
Elles sont aux pays lointains
Pleins de chaleur et de lumière,
Suspendant leurs nids incertains
A quelque joyeuse chaumière.
Elles sont aux pays lointains.
Elles sont où la brise est douce,
Où, grâce à des climats meilleurs,
Les bois verdissent sur la mousse
Et les mimosas sont en fleurs :
Elles sont où la brise est douce.
Edouard GUINAND.
J’aime beaucoup !
Coulumière des longs parcours… → CouTumière ?
Merci, coquille corrigée